LE 04/09/2025 / La vie de l'IUT...à l'IUT et ailleurs

Etienne : IUT EGLETONS + ENISE Centrale LYON

Article mis en forme par Richard LONJOU _ Ancien IUT EGLETONS promotion 1990
Septembre  2025
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Les études, quelle aventure !


Les études sont une aventure, pas toujours un long fleuve tranquille, mais plutôt des étapes successives plus enrichissantes les unes que les autres. La première a été pour moi l’entrée dans le post-bac avec l’intégration d’une école d’ingénieurs en prépa intégrée à Troyes, à 4h de mes racines auvergnates. Année terminée à la maison en raison du Covid, non validée car la marche dans les matières scientifiques est difficile à franchir.



Que faire ? Redoubler ? Ou accepter une proposition d’admission de l’IUT d’Egletons, écartée quelques mois avant pour un autre choix ? La deuxième option l’a emporté, cette fois à 2h de la maison. Les portes ouvertes sur place deux années en arrière avaient provoqué un déclic en moi ; c’était vraiment dans le BTP que je voulais travailler plus tard. Je me suis lancé, pas forcément sûr de moi, connaissant l’exigence et la réputation de ce petit coin de Corrèze, mais persuadé que je donnerai tout pour réussir. De mon arrivée en 2020 à mon départ en 2022, deux années incroyables se sont déroulées. Probablement parmi les plus belles jamais vécues. Certains sentiments ne s’expliquent pas, celui du bien-être encore moins.

Néanmoins, je crois que l’esprit de ce petit village qui ne vit quasiment qu’au rythme du BTP en est la raison principale. Tout le monde se croise quotidiennement, les commerces s’adaptent aux besoins des étudiants, la campagne environnante permet de s’évader facilement et la joie de vivre se fait ressentir de manière permanente. Et que dire de l’IUT en lui-même…

Un lieu de vie à part entière, où les journées passent trop vite au rythme des cours passionnants, dispensés par des professeurs tous plus intéressants, polyvalents et enrichissants au quotidien. Un cocon dans lequel le rythme est dense, les matières s’enchaînent, le partage devient essentiel entre étudiants.




Le travail personnel en dehors ne manque pas, nécessaire à la bonne compréhension des acquis et comme une préparation à la charge de nos futurs métiers. La fin d’IUT approche, le DUT est quasiment en poche et 2 étapes restent encore à valider.

La première, celle de la recherche de stage de fin de 2ème année. Un premier stage ouvrier un an auparavant m’a permis d’ouvrir les yeux sur mes envies ; le gros-œuvre, pas fait pour moi. Les travaux publics sont déjà écartés depuis un moment. Je me tourne vers les Monuments Historiques, domaine qui mêle histoire et construction mais dont les travaux sont peu connus et les entreprises qui œuvrent dans ce secteur encore moins. Néanmoins je trouve des informations petit à petit, également grâce au réseau des Anciens Etudiants d’Egletons, et pointe du doigt un groupe leader en France de la restauration de patrimoine ; Aurige. Je décide de candidater dans la plupart des agences du pays, avec l’ambition de décrocher un stage enrichissant. L’ouverture vient de Troyes, ironie du destin, et je découvre une agence dédiée à la taille de pierre pendant 6 semaines, qui travaille sur des chantiers de prestige comme le Château de Vaux-le -Vicomte, l’église Notre-Dame de Joinville ou la collégiale Notre-Dame de Villemaur-sur-Vanne. J’ai trouvé ma voie.





La 2ème étape est maintenant de savoir si je poursuis mes études. Au vu de mes résultats en DUT et de mon classement dans la promotion, qui compte pour les dossiers, je décide de postuler dans des écoles d’ingénieurs en alternance pour continuer de progresser au niveau scolaire tout en étant investi dans la vie d’une entreprise. Mon admission à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de St-Etienne (2h30 au Sud de mes terres) confirme cette volonté, et la société Normandie Rénovation située à Rouen(4h30 au Nord de chez moi cette fois), membre du groupe Aurige et spécialisée en taille de pierre et maçonnerie, me propose un contrat d’apprentissage qui me permettra d’enrichir mes compétences professionnelles pendant 3 ans.



Durant ce cursus, j’ai pu acquérir des méthodes de travail, au-delà des cours théoriques, tant dans la gestion des chantiers, l’anticipation des tâches ou la coordination entre corps d’état. En entreprise, grâce au suivi de mes encadrants et au savoir-faire des ouvriers que j’ai pu côtoyer, j’ai acquis des compétences métier telles que la qualité du travail sur des Monuments Historiques, la relation humaine entre salariés mais aussi entre intervenants d’un chantier, et la gestion d’opérations, technique ou financière.

Au cours de cette alternance, j’ai pu travailler sur des chantiers remarquables comme le Muséum d’Histoire Naturelle du Havre ou le Musée des Beaux-Arts de Rouen, et suivre des restaurations d’envergure comme celle de l’Abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Autant d’expériences professionnalisantes qui m’ont permis d’aller décrocher mon diplôme d’Ingénieur Génie Civil avec la fierté d’être allé au bout de mes rêves.




Aujourd’hui, grâce à ce parcours, me voilà embauché en tant que conducteur de travaux dans le domaine qui me plaît depuis ce fameux stage de fin d’IUT : la restauration de patrimoine en pierre. J’ai souhaité à travers ce témoignage mettre l’accent sur les distances qui m’ont éloigné de mes terres natales tout au long de mon cursus ; celles-ci étaient parfois grandes, presque insurmontables, mais le recul me fait dire que grâce à ces « risques » pris, le résultat n’en est que plus beau et le travail paye toujours pour atteindre ses objectifs. Dans le cycle ingénieur, j’ai vécu une expérience internationale à Cologne, en Allemagne, au sein du bureau d’études IB Miebach, spécialisé en conception de ponts en bois; un stage enrichissant tant pour la découverte d’un autre domaine que pour l’immersion dans une culture nouvelle.




A présent, mon avenir s’écrit au sein de la société Léon Noël basée à Strasbourg, toujours au sein du groupe Aurige, qui m’accorde sa confiance depuis maintenant plusieurs années. Embauché en tant qu'ingénieur travaux.
Je vais continuer de restaurer le patrimoine français avec passion, que ce soit sur le Château du Haut-Koenigsbourg ou l’église Saint-Georges de Sélestat.




Je suis très heureux d’avoir trouvé une situation professionnelle à la hauteur de mes attentes et de m’être donné les moyens de pratiquer le métier de mes rêves.

Les études sont un passage important. Mais conserver des passe-temps et des activités en dehors est nécessaire pour trouver un équilibre dans sa vie. Une ville comme Egletons le permet et j’espère que toutes les générations qui continueront de passer par ce petit coin de France sauront en profiter ! Le BTP est vaste, il existe une multitude de métiers et de secteurs d’activité, le plus important est de trouver le sien pour être épanoui !


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Etienne BEAUMONT _ IUT EGLETONS 2020-2022


Contact site web : Richard LONJOU

 

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